Réalisé
par :Michael
Winterbottom
En
: 2000
Avec
: Peter
Mullan, Sarah
Polley, Wes
Bentley, Milla
Jovovich, Nastassja
Kinski...
Scénario
: Frank
Cottrell Boyce, d'après le roman de Thomas Hardy The Mayor of
Casterbridge
Montage
: Trevor
Waite
Image
: Alwin
H. Kuchler
Musique
: Michael
Nyman
Il
l'a dit : "Lorsque Michael et moi avons présenté
le projet aux investisseurs américains, ils nous ont dit que
c'était une vision trop européenne, alors on leur a répondu
que les immigrants étaient européens..."
Andrew
Eaton, producteur
.:
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.: Hiver 1867, un convoi arrive à Kingdom Come, ville
de Californie fondée par Daniel Dillon vingt ans plus tôt
sur sa concession (claim), à l'époque de la ruée
vers l'or. A bord du convoi, principalement des ouvriers du chemin de
fer, conduits par Donald Dalglish, géomètre chargé
de trouver le meilleur tracé par lequel faire passer le train,
mais aussi une jeune fille, Hope, et sa mère, Elena, venues rejoindre
un membre de leur famille, qui n'est autre que Dillon.
.:
31 mars 2001, 01h00 - A ceux qui auraient pu y échapper,
vous qui évoluez hors de mon champ de notoriété,
dans la vie, j'ai deux passions (en plus de quelques autres) : Michael
Winterbottom et un certain réalisateur
Canado-égyptano-arménien. Et me voilà donc 2 heures
après avoir vu The Claim... que pourrais-je donc dire
d'un minimum objectif pour ne pas passer pour une de ces groupies qui
vénèrent des films comme The Talented Mr Ripley
ou Ennemy at the Gates (Stalingrad) uniquement à
cause de la présence à l'écran d'un certain monsieur
Law
?
Il est vrai que l'on peut trouver dans The Claim une
évolution dramatique et des personnages un peu convenus, mais
cela n'empêche pas de s'attacher aux deux. Les histoires les plus
simples ne sont en effet pas forcément les moins bonnes, et une
fois de plus, Winterbottom nous en donne la preuve. Comme ses films
précédents, The Claim est beau, pas joli en passant,
ni de cette beauté niaise que l'on trouve parfois et qui ne sert
qu'à berner le spectateur, mais de ce genre de beauté
qui donne envie de faire des films à celui qui n'aurait jamais
imaginé une idée aussi saugrenue :-).
On aimera, ou peut-être pas d'ailleurs, ces flous, ces hommes,
points noirs dans la neige, omniprésente, ces passages presque
douloureux des intérieurs sombres, éclairés à
la bougie, au grand jour à la lumière éclatante,
réfléchie par la neige. On appréciera de voir pour
une fois une conquête de l'Ouest américain qui s'intéresse
à autre chose qu'aux shérifs et leurs étoiles,
qu'aux cow-boys et aux indiens, qu'aux duels au pistolet au milieu de
la Grand Rue...
Sans être incontournable, The Claim vaut donc néanmoins
le détour, surtout si l'on a aimé Jude ; et que
l'on est intrigué par l'étonnant éclectisme de
Winterbottom.