.: Les années Soixante-dix

Une fois de plus, on annonce la mort d'un cinéma britannique à l'étroit entre une télévision encore en plein essor et un cinéma Hollywoodien toujours florissant; d'ailleurs il n'est pas rare que les réalisateurs anglais tentent l'expérience de l'autre côté de l'Atlantique, comme John SCHLESINGER qui en revient un Oscar en poche pour Midnight Cowboy en 1971.

Quant aux succès du cinéma britannique de l'époque, il apparaît souvent qu'ils sont, à l'origine, des "commandes" des studios américains... alors peut-on parler ici de cinéma britannique ?

Pour exemple, on pourrait citer les "classiques" de Stanley KUBRICK : Lolita, 1962; Dr.Strangelove, 1964; 2001: A Space Odyssey, 1968; ou encore Barry Lyndon, 1975.

Pendant ce temps, James BOND continue de conquérir le monde...

Si la télévision fait de l'ombre au cinéma, elle est en Grande-Bretagne, comme ailleurs, un riche vivier de talents, ce qui fait qu'on peut (presque) tout lui pardonner lorsqu'elle nous sert des "inclassables" comme les Monty Python (fort sympathique groupe composé de : Graham CHAPMAN, John CLEESE, Terry GILLIAM, Eric IDLE, Terry JONES et Michael PALIN); qui après avoir conquis le petit écran avec leurs sketches s'attaquent au grand, avec succès, pour leur premier long-métrage : Monty Python and the Holy Grail, en 1975 ... ils récidiveront pour notre plus grand plaisir en 1979 avec The Life of Brian.


A la même époque apparaissent de jeunes réalisateurs britanniques qui ont souvent fait leurs premières armes dans la publicité, et dont on croit d'ailleurs souvent aujourd'hui qu'ils sont américains, d'après la plupart de leurs réalisations... c'est le cas des frères SCOTT, Tony et Ridley, qui si ils ont pu en partie marquer leur époque (c'est le cas de Ridley avec The Duellists en 1976, d'après une nouvelle de Joseph CONRAD), ont aussi réalisé des films très oubliables (surtout Tony pour être honnête)... Quoiqu'il en soit, c'est aussi le cas d'Alan PARKER, qui renoue de temps à autre avec ses racines britanniques comme pour The Commitments en 1991, sur le groupe dublinois du même nom, et qui, bien que manifestement britannique, sur le plan des thèmes, des décors et de la réalisation même se heurte au problème désormais récurrent des capitaux américains investis dans des films tournés en Grande-Bretagne.

D'autres réalisateurs apparaissent au cours des années 70, qui deviendront des symboles du cinéma britannique, en particulier Mike LEIGH et Ken(neth) LOACH; dont on ne va pas tarder à reparler.

Si le constat n'était pas optimiste au début de la décennie, la fin des années 70 s'avère positive, va-t-on vers une nouvelle renaissance ?

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