.: Les années Quatre-vingt-dix Si la "renaissance" du cinéma britannique au cours des années quatre-vingt a pu échapper à certains, les retardataires ne peuvent passer à côté du succès mondial que fut le film de Mike NEWELL, Four Weddings and a Funeral, en 1994 Depuis, le cinéma britannique à pris un nouveau tournant amorcé par le film de 1994 de Danny BOYLE : Shallow Grave (traduit en français par Petits Meurtres entre Amis), il n'est plus ici question d'une quelconque vision réaliste de la société mais de la chute progressive de trois amis entamée par la découverte du macchabée de leur nouveau colocataire et surtout par la découverte sous le lit du mort d'une valise pleine de billets , le tout avec une pointe d'humour et une autre de gore. Rapidement, Danny BOYLE et ses acolytes (le scénariste John HODGE et le producteur Andrew McDONALD) remettent ça avec Trainspotting, en situant l'action au beau milieu d'une bande de junkies. Mais il ne faut pas croire que le cinéma britannique est en train de sombrer dans le morbide, si Danny BOYLE se cantonne (au moins pour ses deux premiers) à des films "hors-normes" mais dans le même registre, d'autres réalisateurs se distinguent au contraire par la diversité des thèmes qu'ils abordent. C'est le cas de Michael WINTERBOTTOM qui traite avec la même justesse les problématiques de chacun de ses films, aussi diverses soient-elles. Ainsi si peu de points communs semblent lier Jude (1996, adaptation du roman homonyme de Thomas HARDY) dont l'action se passe dans l'Angleterre puritaine du XIXème siècle et Go Now (1996 également), film très contemporain qui relate l'évolution de la sclérose en plaques chez un amateur de football, WINTERBOTTOM ne fait aucun compromis et paraît autant à son aise dans l'un et l'autre des thèmes.
Le cinéma britannique n'a jamais été aussi florissant que lors des années quatre-vingt-dix, le phénomène mérite donc qu'on s'y attarde. |